Le sort du Kazakh politicien de l’opposition Abliazov dépend de la justice française et du soutien civil des forces démocratiques du monde.
Le 31 mai 2013 sur demande des autorités kazakhes l’épouse et la fille de politicien de l’opposition kazakh Mukhtar Abliazov ont été déportées illégalement de l’Italie, par un jet privé immatriculé en Ukraine, et ont été livrées à Astana.
Le 31 juillet 2013, des événements se sont répétés, forces spéciales françaises ont arrêté au sud de la France Mukhtar Abliazov qui avait été plus de 10 ans dans l’opposition politique avec le régime dictatorial de Nazarbaïev existant pendant 20 ans.
Aujourd’hui, donc, l’attention de la communauté démocratique et des personnes qui prennent soin de la famille du prisonnier politique du présent M. Abliazov est fixée sur la procédure judiciaire de l’affaire de Abliazov ayant lieu dans le sud de la France. L’affaire nécessite d’une haute qualification et de l’indépendance des juges, afin de trouver la composante politique dans cette affaire et de prendre la seule bonne décision de refuser l’extradition aux pays où la démocratie est de façade.
La société civile du Kazakhstan pose une question naturelle: Comment l’Ukraine est liée avec l’affaire de M. Abliazov?
Au moment de la détection de M. Abliazov en France, où il s’était légalement trouvé, par une agence israélienne de détective privé employée par les autorités du Kazakhstan, il a été prouvé que le Kazakhstan et la France n’avaient pas signé la Convention européenne d’extradition.
À cet égard, M. Nazarbaïev négocie personnellement avec les dirigeants des pays voisins, la Russie et l’Ukraine, avec de forts dirigeants de l’establishment politique dans le monde, pour le soutien en matière d’extradition de M. Abliazov de la France, parce que ces Etats ont signé la Convention européenne d’extradition avec la France.
Après avoir obtenu le soutien des forces du monde, après l’enlèvement de la femme et de la fille de M. Abliazov de l’Italie qui avait eu lieu le 31 mai, lors d’une presse-conférence avec le président de la Russie Vladimir Poutine le 7 Juillet dans la ville d’Astana, Nazarbaïev a déclaré avec un sentiment de supériorité à la société civile du Kazakhstan qu’en réalité il était invincible, car il avait obtenu le soutien des chefs des Etats voisins.
De cette façon, les événements se sont déroulés comme le suit: les agents israéliens ont découvert Abliazov, puis Nazarbaïev a convenu la Russie et l’Ukraine pour que la demande d’extradition de Abliazov soit présentée au Gouvernement de la France de la part de ces pays, car ils avaient signé la convention avec la France.
L’objectif était de s’assurer quelque temps après que M. Abliazov serait remis aux autorités kazakhes par ces Etats ou de réaliser un autre scénario de la mort subite possible dans les prisons ukrainiennes ou russes, semblablement à l’affaire de Magnitski. Afin de mieux comprendre l’histoire politique de Abliazov, on va se référer aux événements qui ont eu lieu 11 ans auparavant.
En qualité d’un document important de la composante politique dans l’affaire de M. Abliazov on peut considérer un rapport de HUMAN RIGHTS WATСH (Avril 2004). « Des libertés politiques au Kazakhstan »
Elections de 1999:
Au cours des cinq dernières années, le développement politique du Kazakhstan est caractérisée par les tentatives du gouvernement de « fermer » l’espace politique, de libérer ses activités du contrôle de la société et de réduire au minimum la concurrence de ses principaux rivaux qui sont les représentants de l’opposition politique dans le pays. Les étapes principaux de ce chemin sont devenus les élections présidentielles et législatives en 1999, la réponse du gouvernement sur les accusations du président Nazarbaïev et son entourage de transférer illégalement des revenus pétroliers à des comptes bancaires personnels (la soi-disant « Kazakhgate »), ainsi que de frapper par les répressions d’un nouveau grand mouvement politique – le « Choix démocratique du Kazakhstan. » Dans la période qui précédait aux élections de 1999, le gouvernement a cherché à discréditer les opposants politiques sérieux, en leur portant les accusations administratives excessives et en fermant ou en suspendant la sortie des journaux privés, connues par les connexions avec l’opposition politique. En Janvier 1999, Nazarbaïev, qui dirigeait le Kazakhstan depuis 1980, a été réélu pour un nouveau mandat présidentiel, et les élections d’octobre lui ont apporté le Parlement pleinement obéissant.
Ainsi, les deux élections présidentielles et législatives sont loin des normes internationales. Dans les mois suivants, les journalistes, les éditeurs et les politiciens de l’opposition qui avait critiqué le gouvernement, devenaient avec une fréquence croissante les objets de l’agression et les accusés dans les affaires pénales à motivation politique, et, en outre, cette tendance a touché le plus ceux qui donnaient la publicité aux cas de corruption au sein du gouvernement.
Dans la période du mois de juillet 2002 au janvier 2003 trois membres éminents de l’opposition ont été arrêtés et condamnés à Kazakhstan: les co-fondateurs de CDK Abliazov (plus tard pardonné) et Galumzhane Zhakianov et Sergei Douvanov – journaliste indépendant et défenseur des droits de l’homme, proche du Parti républicain du peuple. Les deux premiers pourraient potentiellement remettre en question le gouvernement stable de Nazarbaïev ; Abliazov et Douvanov jouaient un rôle important dans la libération de l’information du public sur le « Kazakhgate ».
Les procédures judiciaires de ces trois hommes ont été accompagnées par des violations sérieuses et ont été considérées par les observateurs internationaux d’être politiquement motivées.
C’était une période où selon les instructions personnelles de Nazarbaïev, le gouvernement kazakh a commencé la pratique des fabrication des affaires pénales contre ses collègues Zhakianov – ancien gouverneur de la région de Pavlodar, Abliazov – ancien ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles. À cette époque, j’étais le maire de la ville d’Almaty, et je sais que la situation de première main, sur les rapports des chefs des organismes de l’application de la loi, et donc je peux témoigner en vérité quelles instructions, à qui et quand Nazarbaïev a donné sur l’affaire.
À ce moment, tous les yeux étaient rivés sur l’ambassade française au Kazakhstan. Le précédent a été établi au Kazakhstan pour la première fois: les autorités kazakhes faisaient valoir que G. Zhakianov se cachant dans l’ambassade française, – était un criminel, et les diplomates pensaient qu’il était persécuté pour ses convictions politiques.
L’ambassadeur français au Kazakhstan à l’époque était Smessov Serge, qui a décidé de ne pas déférer Zhakianov aux autorités kazakhes. Dans le même temps, il a tenu des consultations avec des diplomates de la Communauté européenne sur la question comment procéder dans cette affaire.
Le ministère des Affaires étrangères du Kazakhstan a essayé de mettre la pression sur l’ambassade française au Kazakhstan et a exigé de ne pas empêcher les autorités kazakhes d’administrer « la justice » illégale. Pour moi il était évident que si Zhakianov a quitté l’ambassade, il serait détenu par le Comité de la sécurité nationale et emprisonné sans forme de procès.
Président était indigné et demandait de ses subordonnés l’extradition d’un fugitif. On a recueilli les réunions urgentes de partis tampons, des organismes publics du Kazakhstan, créés par le gouvernement, aux réunions de quels les actions de Zhakianov ont été désapprouvées dans le style de l’époque soviétique. Avant le commencement des actions d’investigation il a été nommé un criminel dans les médias du Kazakhstan dont 99% appartenaient à Dariga Nazarbaïeva et Timur Kulibaïev. Près du bâtiment de l’ambassade française à Almaty, au nom du gouvernement une farce politique a été organisée, des rassemblements quotidiens ont été organisés par les élèves, les étudiants, les travailleurs, qui demandaient l’extradition de Zhakianov aux organismes de l’application de la loi. Les agents du maintien de l’ordre, habillés en civil, rendaient des représailles physiques contre les proches, parents et amis de Zhakianov. Son épouse Karlygach Zhakianova a été battue, les journalistes et les opérateurs d’une télévision indépendante « TAN » ont été battus, l’équipement de tournage de l’ entreprise a été détruit.
A cette époque, l’ambassadeur français au Kazakhstan Serge Smessov, s’est montré le courage digne du statut de l’ambassadeur, il a refusé de promettre quoi que ce soit sans consultation avec les dirigeants de la France, et ses collègues de l’Union européenne et l’ambassadeur des États-Unis d’Amérique.
Suite à des consultations avec les ambassadeurs d’Angleterre, l’Allemagne et les Etats-Unis d’Amérique, l’Ambassadeur de France au Kazakhstan a refusé l’expulsion de Zhakianov de l’ambassade de la France, démontrant ainsi la volonté politique.
Seulement après que le ministre des Affaires étrangères du Kazakhstan Idrisov, a présenté à l’ambassadeur français au Kazakhstan Serge Smessov la lettre de garantie certifiant que G. Zhakianov ne serait pas arrêté et qu’aucune mesure préjudicielle ne serait pas appliquée contre lui, Zhakianov a été délivré à son appartement dans la ville d’Almaty.
A peine l’encre a séché sur la lettre de garantie de la ministre des Affaires étrangères du Kazakhstan E. Idrissov, Zhakianov a été arrêté et emmené à Pavlodar, où après les procédures pénales forgées contre lui il a été reconnu coupable et envoyé dans la colonie pour y purger sa peine.
Abliazov, aussi après les procédures pénales forgées a été condamné d‘avoir commis les actions politiques et envoyé en prison, où il a été soumis aux tortures inhumaines médiévales.
Donc, en 2002, toute l’attention du peuple du Kazakhstan et de l’ensemble du corps diplomatique accrédité au Kazakhstan, était fixée sur la position de l’ambassade française au Kazakhstan, où les jeunes politiciens se sont adressés avec une demande d’accorder l’asile contre l’arbitraire des autorités du Kazakhstan. L’ambassade française et l’ambassadeur français au Kazakhstan en personne, Serge Smessov, ont montré la volonté politique et ont fait les autorités kazakhes comprendre que nous ne pouvons pas marcher sur les droits de l’homme, que les gens ont le droit à la liberté de l’expression. Ce n’est que grâce à la lettre de garantie, signée par le ministre des Affaires étrangères du Kazakhstan E. Idrisov, il a été décidé de retirer Zhakianov de l’ambassade française à Almaty.
Les autorités kazakhes, en violation de ses engagements, ont fabriqué les affaires pénales contre les politiciens, ont condamné Abliazov et Zhakianov en 2002 à des peines de prison de longue durée, où ils ont été soumis aux tortures violentes.
Le gouvernement de la République du Kazakhstan, dirigé par le Premier ministre K. Tokaïev, a entrepris dans ces années, un certain nombre d’actions qui ont conduit à une réduction du nombre des partis politiques, des mouvements; et les organisations internationales des droits humains ont signalé une douzaine et demie des cas de persécution politique. Les affaires criminelles les plus retentissantes fabriquées par le gouvernement ont été les affaires contre Zhakianov, Abliazov, qui avait été un leader du mouvement « Choix démocratique du Kazakhstan ».
En disant cela, moi, Victor Khrapounov, qui travaillait à cette époque-là en qualité de maire d’Almaty, en tant qu’un participant aux événements passés je déclare officiellement que tout a été fait sur les ordres directs du président Nazarbaïev.
Maintenant de nouveau, comme il y a 11 ans, l’attention non seulement du Kazakhstan, mais aussi de nombreux pays de l’Europe est rivée vers la France. Une fois de plus, au nom du Kazakhstan il y a les mêmes personnes actives, le président Nazarbaïev, Tokaïev qui a été présenté au poste de l’adjoint du Secrétaire Général de l’ONU -Directeur général de l’Office des Nations Unies à Genève, le Secrétaire général sur le désarmement, – à l’initiative du président Nazarbaïev avec le soutien du Président de la Russie V. Poutine, le Ministre des Affaires étrangères Idrisov, politicien Abliazov.
Maintenant, les tribunaux français doivent décider d’approuver ou non l’extradition de M. Abliazov à l’Ukraine, à la Russie ou au Kazakhstan.
Je suis fermement convaincu qu’en aucun cas il ne faut pas prendre la décision d’extrader Abliazov dans un de ces Etats. On ne peut pas croire aucune garantie qui sera y également délivrée par l’un des États, on voit que E. Idrisov, en tant que le ministre des Affaires étrangères en 2002, a émis une lettre de garantie aux ambassadeurs de l’Union européenne et à l’ambassadeur des États-Unis d’Amérique certifiant que les sanctions ne sérions pas appliquées à Zhakianov, qui, dans quelques jours, a été complètement violée.
Je ne crois qu’à la résolution équitable de la Cour française, et il ne me reste que demander de ne pas extrader M. Abliazov aux autorités du Kazakhstan, de la Russie ou de la Ukraine, en aucun cas, contre aucune garantie. Les Français toujours distinguent l’honnêteté, l’intégrité et la capacité à prendre la bonne décision dans la question d’une importance vitale dont aujourd’hui est la question d’extradition du politicien Abliazov. Je croix également au soutien de la société civile de la France, le berceau de la démocratie.